October Tone Parties

Night Tapes, c’est l’histoire de trois colocs à Londres – Max Doohan, Sam Richards et Iiris Vesik – qui ont transformé une soirée jam en une échappée sonique nocturne et envoûtante. Leur musique ? Une dream pop atmosphérique qui ne se contente pas de caresser l’oreille, mais qui l'écrit au présent parfait. Mélange de genres assumé, enregistrements multi-fidélités, et une touche de réflexion honnête : voilà la recette secrète de ce trio. Ils puisent leur inspiration aussi bien dans le monde tangible qu'ils peuvent palper, que dans des dimensions spirituelles et métaphysiques, créant ainsi une forme d’onde absolument fascinante.

Hermetic Delight, c’est l’évolution constante d’un groupe qui ne se repose jamais sur ses lauriers. Zeynep Kaya, voix puissante et expressive, Delphine Padilla, battante derrière les fûts, et Atef Aouadhi, crucial guitariste, forment un trio bien connu de la scène strasbourgeoise. Depuis 2010, ils redéfinissent les contours de la musique brumeuse, de la pop et de l’avant-garde. Pierre angulaire du label October Tone, Hermetic Delight se produit en quintet sur scène, où chaque concert est à la fois une nouvelle exploration et des retrouvailles, toujours prêt à surprendre et à faire vibrer les cœurs.

Le trio franco-brésilien PPJ (Páula, Povoa, Jerge) dynamite le dancefloor mais aussi les frontières entre les continents et les genres musicaux avec une aisance déconcertante. Leur alchimie sonore marie le baile funk et la samba des favelas brésiliennes à l’énergie brute de la club music européenne. Imaginez une cuíca endiablée chevauchant une grosse caisse grondante dans "Bicha", ou une guitare bossa nova délicatement posée sur des rythmes techno venus tout droit du Royaume-Uni avec "Beijo". PPJ est une odyssée musicale qui refuse l’immobilisme et transcende les clichés - et ton body.

Loin, très loin des clichés de l’électro-orientale, Keyvane Alinaghi, alias Hassan K., transcende la musique perse en la fusionnant avec des technologies modernes. Artiste DIY et fervent défenseur de la culture libre, il mêle sans complexe orient et occident : bellydance, surf musique, swing, cybermetal, musique de film et harsh noise. Multi-instrumentiste, il bidouille, détourne et booste les instruments traditionnels orientaux, comme le setar électrique ou le santoor robotisé, pour ne pas rester coincé dans le virtuel. En live, il vous embarque dans une expérience aussi énergique que transcendante, où chaque note vous fait vibrer un peu plus fort.

Oscillant constamment entre le ridicule et le sublime, KG sait surprendre avec des instrumentaux électroniques malsains et dansants, aux accents rétro-futuristes. Son album Ein Mann ohne Feind, sorti chez October Tone en 2022, en est la preuve : un mélange percutant de synthwave, techno, et krautrock, le tout saupoudré de poésie absurde. Magicien sonore d’un côté, provocateur de l’autre, KG construit des paysages synthétiques intrigants tout en s’attaquant aux conventions musicales. Sa musique vous embarque dans des territoires inexplorés, où le sublime côtoie le grotesque, un joyeux bordel qui rappelle aussi bien les expérimentations des années huitante que les beats d’un futur décalé.

Tout le monde aime Rachid Bowie.

Championne, c’est un coup de poing musical qui ne s’embarrasse pas de fioritures. Avec des textes tranchants comme des lames de rasoir et des mélodies qui accrochent dès la première écoute, la musicienne bretonne nous embarque dans un tourbillon où le post-punk s’entrelace avec une pop mélodieuse diablement accrocheuse. Ses morceaux, oscillant entre vitalité explosive et pulsions sombres, transforment la douleur en une libération cathartique. Sur scène, entourée de quatre musicien·ne·s interprètes, taulier·e·s du rock, Championne déploie un set viscéral et organique qui frappe là où ça fait du bien. C’est brut, c’est intense, et ça résonne longtemps après la dernière note.

Tioklu (ex-T/O) joue avec les conventions musicales comme un chat avec une pelote de laine. Avec The Electric Soup, Théo Cloux, figure de proue de la deuxième génération des signatures du label October Tone, nous plonge dans un univers où pop lo-fi, krautrock, dub, et musiques séquencées se mêlent pour créer une expérience sonore inédite. Mais c'est sur scène que ses wizardises prennent toute leur dimension. Ses concerts, joyeusement hypnotiques, transforment chaque morceau en un voyage sensoriel, plongeant le public dans son tourbillon créatif. Vertigineux, onctueux, et toujours, toujours vivifiant.

Amor Blitz, conduit par Emmanuel Szczygiel, va et vient entre imaginaire et réalité avec une pop mélodique insatiable. En alchimiste sonore bien connu de nos services, Emmanuel tisse des mélodies raffinées qu’il dynamite avec une joyeuse liberté, créant une bulle où chaque note est une surprise. Portées par une écriture poétique, les harmonies s’épanouissent entre envolées psychédéliques et arrangements orchestraux. Sa voix, légèrement détachée, se mêle aux guitares, évoquant l’élégance, la subtilité, et même la familiarité d’un bon film français, et chaque morceau devient une quête vers le beau, où l’imaginaire prend le pas sur le réel. À l’instar de Hermetic Delight, leurs compagnons d’armes, Amor Blitz est l’une des premières signatures du label et continue de régaler la scène avec une approche aussi pure que captivante.

BBCC (ou Bangbangcockcock mais la faute à Google), à la manière d’un Joy Division évoluant vers New Order, s’est transformé en un opéra rock synthétique. Leur son est un véritable kaléidoscope musical, où la new wave, le krautrock, et même la valse se mêlent à des sonorités futuristes. Imaginez un David Byrne du futur, transporté en 1040 pour composer un album avec Devo : c’est ça, l’univers sonore de BBCC. Leur musique oscille entre transe technologique et grands écarts stylistiques, créant un déluge sonore à la fois hypnotique et déroutant. Et sur scène ? Ah ça, on veut pas trop les faire prendre la grosse tête mais BBCC, c’est l’art de bousculer les conventions, une fuite en avant qui vous laisse pantois. Et complètement accro.

En incessante expansion, les ricochets des guitares qui s'emmêlent créent un océan de matière sonore. Enchanteresses et harpies, elles se fondent l'une à l'autre, englobant l'auditeur des textures qu'elles recrachent. Au milieu du brouillard, les rythmes effrénés de la batterie et les cris de la basse sont tapis. Naviguant au milieu de ce doux vacarme, ils guident celui qui se perd dans les reflets à la surface, le tirant peu à peu vers le fond. C'est une lente et fatale plongée, à laquelle le chant donne un sens. Cet infini, qui passerait pour un lieu empli d'espoir, n'est qu'un appel à la résignation, à trouver de la beauté dans un paysage désolé, à accueillir la dualité.

Photographe, cinéaste et DJ strasbourgeoise, Hunay Saday débute son parcours artistique avec la photographie argentique. Son parcours dans la musique électronique commence lorsqu'elle arrive à Strasbourg. Elle englobe divers genres, avec une attirance particulière pour les sons percussions et UK techno. La jeune DJ intègre habilement rythmes électroniques, évoquant les souvenirs des percussions entendues lors des mariages azerbaïdjanais de son enfance.

Co-fondatrice du collectif Menthe Poivrée, Hunan élargit son influence au-delà de Strasbourg, se produisant dans les villes comme Freiburg, Berlin, Istanbul et Amsterdam. Des premiers sets à la Kulture en novembre 2021 à des performances dans des clubs turcs à Istanbul, elle étend progressivement son empreinte, se produisant dans des lieux emblématiques tels que le bar "Tavern" et le club queer "Sahika". Ses sets apparaissent dans plusieurs plateformes telles que Radio Tempo Naõ Pára, Radio Flouka, Noods radio, Root radio, Knekelhuis mix series.

Pour l’ouverture des October Tone Parties, préparez-vous à donner de la voix ! Une sélection de chansons bien choisies, des animateur·rice·s loufoques, et une pluie de paillettes : tout le monde est invité à monter sur scène, que ce soit pour chanter en solo, rejoindre le chœur, ou simplement danser et s’amuser. Un karaoké géant et inédit qui promet son lot de surprises, parfait pour lancer le festival dans une ambiance déjantée et conviviale.

À force de digger à rebours dans les bacs italo-disco, ils ont fini par remonter jusqu'à l'antiquité. Résultat, ça chante en latin. Pas le latin de cuisine de l'abominable Era, non non, du bon vieux latin des familles, qu'ils sont allés pomper chez Erasme, en débauchant une néo-latiniste pour séquencer ses adages proprement. On leur a posé la question : pourquoi ? "Envie de rester mystérieux, de passer des messages cryptiques, de se replonger dans une langue d’un autre temps, comme les moines copistes du Moyen Age". Ils ont construit de longues progressions harmoniques, dans lesquelles se promènent Angèle Chemin, soprano rompue au contemporain barré, et Laura Etchegoyhen, couteau suisse d'origine basque. Un rituel sonore hypnotique où le mystique flirte avec l'euphorie.

En Belgique, il n’y a pas que le ciel qui est brumeux ; Newmoon déferle sur la scène avec un shoegaze qui vous engloutit dès la première note. Imaginez des couches de réverbération qui s’empilent comme des vagues sonores, entre les mélodies éthérées de Slowdive et la puissance brute de Sunn 0))) ou Smashing Pumpkins. Leur dernier album, "Temporary Light", sorti en mars 2024, est un cocktail sonore où l’abrasif rencontre le rêveur, un trip auditif qui vous fait planer tout en vous secouant. Newmoon, c’est l’art de capturer l’instant tout en vous transportant ailleurs – un voyage sonore aussi nostalgique que neuf.

Cesar Palace, c'est Vincent Redel. Vince, c'est le batteur d’Electric Electric, groupe qui n'existe désormais qu'au sein de La Colonie de Vacances, tu sais ce supergroupe pharaonique. Sur scène, il transforme son set en un laboratoire sonore où minimalisme et transe se rencontrent. Avec sa batterie et quelques pédales d’effets, il façonne des paysages sonores percussifs qui vous plongent dans un univers à la fois hypnotique et frénétique. Ses influences, allant de la musique contemporaine à la techno des années 90, se combinent pour offrir une expérience musicale qui vous laisse en apnée, le cœur battant à tout rompre. Gare à vous.

Noise rock à trois. Deux guitares intempestivement interrompues par une batterie en constante reconversion, une voix qui essaie de s’en sortir à fond. Cet appel à la rescousse nous vient de Strasbourg et l’alerte est sonnée par Marlon Saquet, ex-Partout Partout. Nous étions déjà avertis, cette musique ne tourne globalement pas rond et c’est bien comme ça.

La Houle, projet mené par Simon Sockeel, a d'abord exploré des formations bruitistes et pop, notamment avec l'album La Chute, une œuvre sinueuse et introspective sortie chez nous en 2021. Mais aujourd'hui, le camarade Simon s'aventure dans des eaux plus calmes et immersives avec un univers ambient captivant. Inspiré par les peintures marines de son grand-père Lionel, il compose une musique éthérée et répétitive, enregistrée sur de bons vieux 4 pistes-cassette, qui invite à la contemplation. Chaque concert devient une plongée dans un océan sonore où les embruns magnétiques vous enveloppent, vous entraînant dans une méditation hors du temps.

Marteaux Collective est un atelier de musique minimaliste, ouvert à tout le monde, sans prérequis musical. Inspiré du Gamelan balinais, ce projet de co-création explore une pratique sociale et musicale unique, où chacun·e trouve sa place dans une esthétique minimaliste et collective. Florian Borojevic (100%chevalier, Partout Partout) a construit un "gamelan post-industriel" à partir de matériaux de chantier et de récupération, réinterprétant cette tradition ancestrale avec une touche contemporaine.

Marteaux Collective propose un autre regard sur la création, où le public est invité à participer au processus artistique. À l'issue des ateliers, les participant·e·s pourront intégrer le projet pour un concert à la Grenze et lors des October Tone Parties au Molodoï.

Si vous souhaitez rejoindre l'aventure, contactez Florian Borojevic : [email protected] - 06 79 02 18 11.

Les DJ sets de Capricciosa Baby sentent le sucre chaud, collent et glissent, ondulent et papillonnent. Avis au bæbes en tout genre - cette bulle de joie et de sueur est pour vous !